Qu'est-ce qu'un exercice passif ?

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L'exercice passif est un type d'activité physique qui permet d'améliorer la souplesse et l'amplitude des mouvements, mais qui nécessite peu d'effort de la part des muscles. Contrairement à l'exercice actif qui développe la force, l'exercice passif s'appuie sur une force extérieure pour faire bouger le corps. Bien qu'ils ne procurent pas les mêmes avantages que les exercices plus vigoureux, les exercices passifs jouent un rôle important dans la rééducation, la prévention des blessures et le maintien de l'amplitude des mouvements.

exercice passif

Comment fonctionne l'exercice passif

La principale distinction entre l'exercice actif et l'exercice passif est que l'exercice passif ne demande pas aux muscles d'exercer leur plein effort. Au lieu de cela, une force extérieure fait bouger le corps. Cela permet aux articulations et aux tissus conjonctifs de bouger dans toute l'amplitude de leurs mouvements sans que les muscles ne soient surmenés ou que les articulations ne soient sollicitées. Le principal avantage des exercices passifs est l'amélioration de la souplesse.

Voici quelques exemples d'exercices passifs :

  • Les étirements ou le yoga où vous tenez des poses. Le poids de la gravité agit comme une force externe pour allonger les muscles et les tissus conjonctifs.
  • Exercices d'amplitude de mouvement où le thérapeute fait bouger l'articulation dans toute son amplitude.
  • L'utilisation d'un équipement d'exercice tel qu'une machine à mouvement passif continu (CPM) qui bouge lentement les articulations sans effort de la part du patient.
  • Massage. Le massothérapeute fournit la force externe pour déplacer et manipuler les muscles et les articulations.

Dans tous ces cas, les muscles restent détendus au lieu de se contracter pour bouger le corps comme ils le feraient dans un exercice actif. Les articulations et les tissus conjonctifs profitent du mouvement sans développer de fatigue ou de tension.

Avantages de l'exercice passif

Les avantages de l'exercice passif concernent principalement l'amélioration de la flexibilité et de l'amplitude des mouvements. Ils sont bénéfiques tant sur le plan physique que mental.

Avantages physiques

  • Augmentation de la mobilité des articulations et de l'amplitude des mouvements
  • Réduction de la tension et de la raideur musculaires
  • Prévention des articulations gelées ou des contractures articulaires
  • Amélioration de la circulation et réduction des gonflements
  • Récupération plus rapide après une blessure ou une intervention chirurgicale
  • Maintien de la flexibilité et de la mobilité des personnes âgées et handicapées

Avantages sur le plan mental et émotionnel

  • Réduction de la douleur et de l'inconfort
  • Amélioration de la relaxation mentale
  • Réduction du stress et de l'anxiété
  • Augmentation du sentiment de bien-être

Pour les patients qui se remettent d'une intervention chirurgicale, d'une maladie ou d'une blessure, les exercices passifs aident à restaurer la mobilité et à prévenir une perte supplémentaire de l'amplitude des mouvements tout en évitant d'autres blessures ou traumatismes. Ils permettent de recommencer à bouger en douceur, sans solliciter les tissus affaiblis ou endommagés.

Les étirements passifs procurent également une sensation de détente immédiate, tant sur le plan physique que mental. Le relâchement des tensions musculaires apporte un soulagement à la fois physique et mental.

Types d'exercices passifs

Il existe plusieurs catégories d'exercices passifs :

Étirements assistés

Exercices d'étirement dans lesquels un partenaire, un thérapeute ou un dispositif assisté fournit la force externe pour déplacer l'articulation dans toute l'amplitude du mouvement. L'individu détend les muscles et permet l'étirement. Les types d'étirements assistés sont les suivants

  • Étirements avec un partenaire, comme l'étirement du coureur de haies. L'un des partenaires tient la jambe et pousse doucement vers l'étirement.
  • Dispositifs assistés comme les poulies à corde ou les bandes élastiques qui fournissent une résistance et tirent doucement l'articulation dans une position étirée.
  • Les étirements thérapeutiques consistent à faire bouger manuellement les articulations dans toute l'amplitude du mouvement.

Entraînement à la flexibilité

Exercices conçus pour améliorer l'amplitude des mouvements sans développer la force. L'entraînement à la flexibilité comprend

  • Les étirements statiques consistent à maintenir le muscle à sa longueur d'étirement maximale pendant un certain temps en utilisant le poids du membre ou la gravité. Il s'agit notamment d'étirements tels que l'étirement des ischio-jambiers en position assise.
  • Étirements dynamiques qui font passer l'articulation par toute l'amplitude du mouvement, de façon répétée, en utilisant l'élan mais sans maintenir l'étirement. Il s'agit par exemple de balancements de jambes et de cercles de bras.
  • Les étirements de facilitation neuromusculaire proprioceptive (PNF) qui impliquent une alternance de contraction et de relaxation des muscles pour permettre une plus grande amplitude de mouvement.

Roulage en mousse

L'utilisation du poids du corps contre un rouleau en mousse texturé permet d'exercer une pression sur les tissus conjonctifs et les muscles. La pression douce détend les tensions musculaires et réduit les douleurs sans effort actif de la part des muscles.

Massage

La manipulation manuelle des tissus mous par un massothérapeute permet un mouvement passif des muscles et des articulations. La pression exercée fait disparaître les nœuds musculaires et relâche les restrictions. Le massage améliore la circulation et soulage la douleur.

Thérapie par l'eau

La flottabilité et la chaleur de l'eau permettent des exercices d'amplitude douce. L'eau offre un environnement optimal pour les exercices passifs, car la résistance de l'eau permet de bouger tout en soutenant le corps pour éviter les tensions. Les exercices passifs dans l'eau peuvent inclure la marche, le vélo sous l'eau ou des mouvements de natation qui mettent l'accent sur la technique plutôt que sur l'effort.

Mouvement passif continu

Des appareils tels que les machines à mouvement passif continu déplacent doucement l'articulation dans son amplitude de mouvement sans activité musculaire. Ils sont souvent utilisés après une intervention chirurgicale pour restaurer la mobilité et prévenir la formation de tissu cicatriciel tout en évitant les tensions musculaires au début de la guérison.

Exercices passifs dans le cadre de la rééducation

L'une des utilisations les plus courantes des exercices passifs est le processus de rééducation après une blessure ou une intervention chirurgicale. Commencer une légère amplitude de mouvement passif peu de temps après une blessure ou une intervention chirurgicale est utile :

  • Rétablir une mobilité normale après une période d'immobilisation
  • Prévenir la formation de tissus cicatriciels et d'adhérences
  • Maintenir la flexibilité et prévenir le gel des articulations
  • Réduire les gonflements et stimuler la circulation
  • Améliorer la proprioception
  • Diminution de la douleur et du blocage musculaire

Après une blessure qui a nécessité une période d'immobilisation, les tissus deviennent raides et contractés. Le mouvement passif aide à réaligner les fibres pour rétablir une amplitude de mouvement et une souplesse normales. Il permet également aux nutriments de circuler dans la zone et d'empêcher l'accumulation de liquide.

Après l'opération, il y a une inflammation et généralement une période d'immobilisation pendant la guérison initiale. Les mouvements passifs doux empêchent la formation de tissu cicatriciel adhésif tout en faisant pénétrer les nutriments de la cicatrisation dans le site chirurgical. Il permet de maintenir une amplitude de mouvement fonctionnelle pendant la période d'immobilisation.

Pour les blessures et les cas post-chirurgicaux, l'amplitude passive des mouvements constitue la base de la progression vers des exercices de rééducation active.

Maximiser les avantages de l'exercice passif

Pour tirer le meilleur parti de l'exercice passif :

  • Détendez les muscles et respirez pendant les étirements et les mouvements. Ne vous crispez pas et n'essayez pas d'assister le mouvement.
  • Bougez lentement et doucement jusqu'à ce que vous ressentiez une légère tension. Évitez les douleurs aiguës et ne poussez pas l'articulation au-delà de son amplitude normale de mouvement.
  • Réchauffez d'abord les muscles par des mouvements doux ou de la chaleur. Des muscles froids et tendus ne s'étirent pas aussi bien.
  • Concentrez-vous sur la bonne technique et sur l'amplitude des mouvements. Ne vous préoccupez pas des répétitions.
  • Communiquez avec votre thérapeute ou votre partenaire pour connaître votre niveau de confort. Ne vous étirez que jusqu'à ce que vous ressentiez une tension et non une douleur.
  • Équilibre avec des exercices actifs une fois que la mobilité s'est améliorée. Les exercices passifs ne permettent pas à eux seuls de retrouver toute sa force.
  • Soyez constant. Les étirements et les mouvements passifs doivent être répétés régulièrement pour maintenir et améliorer la souplesse au fil du temps.

Les exercices passifs constituent un excellent moyen d'améliorer la souplesse et l'amplitude des mouvements tout en permettant aux tissus endommagés ou affaiblis de se reposer. Associés à des exercices actifs, ils favorisent une rééducation complète.

Risques et précautions liés à l'exercice passif

Plus doux que les exercices actifs, les exercices passifs requièrent néanmoins une certaine prudence, en particulier dans certaines situations :

  • Blessures récentes ou cas post-chirurgicaux. Évitez les exercices passifs jusqu'à l'approbation de votre médecin et commencez très lentement.
  • Ostéoporose sévère. Les os fragiles risquent de se fracturer sous l'effet d'une pression excessive exercée par les massages ou les étirements.
  • Instabilité articulaire. L'étirement passif d'articulations trop mobiles peut accroître l'instabilité.
  • Inflammation active. N'étirez pas les articulations enflammées, car cela pourrait les aggraver.
  • Fractures non cicatrisées. Le fait de solliciter les os en voie de guérison avec une trop grande amplitude de mouvement peut perturber le processus de réparation.
  • Grossesse. Soyez prudent avec les étirements qui compriment l'abdomen.
  • Affections cutanées transmissibles. Le contact direct de la peau avec la peau propage les infections. Évitez les massages ou les étirements avec un partenaire.

Une bonne communication avec votre thérapeute ou votre prestataire de soins de santé est essentielle avant de commencer un programme d'exercices passifs après une blessure ou une intervention chirurgicale. Commencez toujours doucement et augmentez lentement l'intensité au fil du temps tout en évitant la douleur. Arrêtez tout exercice qui provoque une douleur ou une gêne.

Combinaison d'exercices passifs et actifs

Pour une rééducation complète, il est préférable de combiner exercices passifs et actifs. Voici comment ils se complètent :

  • Les exercices passifs rétablissent l'amplitude des mouvements et la souplesse. Les exercices actifs développent la force.
  • Les exercices passifs permettent un mouvement doux des articulations aux premiers stades de la guérison. Les exercices actifs stimulent les tissus et améliorent la circulation.
  • L'exercice passif précède l'activité pour augmenter le mouvement. L'exercice actif suit pour renforcer ces gains de force.
  • Les exercices passifs permettent d'abord d'assouplir les muscles. Les exercices actifs activent ensuite les muscles par l'effort.
  • L'exercice passif détend le corps. L'exercice actif donne de l'énergie et stimule.

L'alternance entre les deux permet une mise en charge douce et progressive des tissus pour favoriser la cicatrisation sans solliciter excessivement la zone.

Exemple de programme d'exercices passifs

Un programme complet d'exercices passifs doit permettre de faire bouger tous les principaux groupes musculaires et articulations dans toute l'amplitude de leurs mouvements.

Un programme corporel complet peut inclure

  • Cou : mouvements doux dans toutes les directions et étirements légers des muscles du cou.
  • Épaules : cercles de bras vers l'avant et vers l'arrière, roulements d'épaules et étirements doux des épaules, par exemple en travers de la poitrine ou derrière le dos.
  • Bras : rotations du poignet, amplitude du mouvement du coude et étirements doux du triceps et du biceps.
  • Dos : torsions de la colonne vertébrale, exercice genoux-poitrine et flexion de la colonne vertébrale.
  • Hanches : balancements de jambes d'avant en arrière et d'un côté à l'autre, roulements de genoux et étirements des muscles fléchisseurs de la hanche.
  • Jambes : cercles de chevilles, flexions des genoux si possible, étirements des mollets et des ischio-jambiers, élévations des jambes avec appui.

Chaque exercice consiste à répéter des mouvements lents et contrôlés 10 à 15 fois dans l'amplitude de mouvement disponible tout en détendant les muscles. Bougez jusqu'à ce que vous ressentiez une légère tension, puis relâchez légèrement.

En consacrant seulement 10 à 15 minutes par jour à ces exercices doux d'amplitude de mouvement et d'étirement, vous obtiendrez des avantages considérables en termes de souplesse, de soulagement de la douleur et d'amélioration de la fonction. Il s'agit d'un complément facile à toute routine de rééducation.

Questions fréquemment posées

Quelles sont les principales différences entre l'exercice passif et l'exercice actif ?

Les exercices passifs utilisent une force extérieure pour faire bouger le corps tandis que les muscles restent détendus. L'exercice actif exige que les muscles se contractent et exercent un effort pour bouger les articulations.

Quelles sont les pathologies qui peuvent bénéficier d'un exercice passif ?

Les exercices passifs facilitent la récupération après une intervention chirurgicale, une blessure, une maladie ou une période d'immobilité. Ils aident également les personnes souffrant d'un handicap, d'une mobilité réduite ou d'une affection affectant la fonction musculaire.

Quand les exercices passifs sont-ils appropriés après une blessure ?

Des exercices passifs doux peuvent généralement être entrepris immédiatement après une blessure aiguë afin de maintenir l'amplitude des mouvements. Cependant, consultez toujours votre médecin après une blessure importante.

Peut-on développer des muscles avec des exercices passifs ?

Non, les exercices passifs ne développent pas les muscles. Ils améliorent la souplesse, mais ne stimulent pas le renforcement musculaire puisque les muscles restent détendus.

Les étirements passifs avant l'activité sont-ils utiles ?

Oui, de légers étirements passifs avant l'activité permettent de préparer les muscles et d'améliorer l'amplitude des mouvements. Ils ne doivent pas être suffisamment intenses pour provoquer de la fatigue.

Quelles sont les précautions à prendre lors d'exercices passifs ?

Évitez de trop étirer les articulations ou d'irriter les zones enflammées. Communiquez le niveau de la douleur et ne passez à une tension légère. Veillez à ce que les articulations instables soient soutenues. Évitez les exercices passifs sur des fractures non cicatrisées ou des sites chirurgicaux récents jusqu'à ce qu'ils soient approuvés.

Conclusion

En conclusion, l'exercice passif offre des avantages précieux, en particulier pour la rééducation et l'amélioration de la souplesse. Bien qu'il ne doive pas remplacer entièrement l'exercice actif, le mouvement passif rétablit l'amplitude des mouvements et la mobilité des articulations sans solliciter les tissus affaiblis ou en cours de cicatrisation. Ils favorisent la circulation, soulagent les raideurs et accélèrent la récupération. L'inclusion d'étirements et de mouvements passifs améliore l'état de santé général et les capacités physiques. Les exercices passifs constituent un élément important d'un programme d'exercices thérapeutiques équilibré.

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