Author: Luke Sholl
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Avec plus de dix ans d’expérience de rédaction sur le CBD et les cannabinoïdes, Luke est un journaliste accompli qui travaille comme rédacteur principal pour Cibdol et d’autres publications sur les cannabinoïdes. Soucieux de présenter un contenu factuel et fondé sur des preuves, sa fascination pour le CBD s’étend également à la forme physique, à la nutrition et à la prévention des maladies.
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Qu’est-ce que le terpinolène ?

Qu’est-ce que le terpinolène ?

Le terpinolène est un parmi des plus de 200 terpènes produits par le cannabis. La molécule apparaît dans beaucoup des chémovars modernes (bien qu’en quantités relativement faibles comparés à d’autres membres de la même classe chimique). Les chercheurs ont noté que le terpène apparaît principalement dans les variétés de type sativa[1].

En tant que monoterpène, le terpinolène est une molécule simple et de petite taille. Deux unités isopropènes définissent sa structure moléculaire et le place dans cette catégorie aux côtés du limonène et du myrcène.

Malgré sa rareté, le terpinolène contribue tout de même significativement à l’arôme global de nombreuses variétés de cannabis, c’est un clair témoignage de sa puissance. Mais sa puissante odeur ne s’est pas seulement développée pour le plaisir sensoriel des humains.

Le cannabis produit le terpinolène, en plus d’autres terpènes et cannabinoïdes, pour se défendre à l’encontre des insectes nuisibles et fongiques pathogènes, grâce aux capacités larvicides et antifongiques de cette molécule.

Elle est peut-être de petite taille, mais elle est très prometteuse. La recherche scientifique continue de révéler le potentiel thérapeutique du terpinolène. Bien que la plupart de ces découvertes soient encore précoces, le terpinolène pourrait jouer un rôle majeur dans le futur de la science du cannabis.

Jetons un œil aux caractéristiques du terpinolène et voyons ce que les dernières recherches disent de ce terpène.

Arôme

Le terpinolène comprend des arômes forestiers. Pour résumer ce terpène : il est terreux et frais, offre des odeurs distinctes de pins, de bois, de fleurs, d’herbe et de subtiles notes d’agrumes. Il est facile de comprendre pourquoi les entreprises emploient ce composé dans la conception de produits tels que des savons et des parfums.

On le trouve aussi dans

Le terpinolène se trouve dans de nombreuses espèces de plantes dans la nature. Il survient en différentes concentrations au sein de l’arbre à thé à feuille fine, dans le céleri, le pin sylvestre, la muscade, la marjolaine douce, la valériane, l’origan, la coriandre, le romarin, le basilic doux, la sauge et le gingembre.

Le panais sauvage contient les plus hauts niveaux de terpinolène dans la nature. Les huiles essentielles de cette plante contiennent près de 69 % de ce composé chimique.

Qu’est-ce que le terpinolène ?

Effets possibles

Comme beaucoup de constituants au sein du cannabis, le terpinolène montre d’intéressants effets thérapeutiques. Cependant, nous n’en sommes qu’aux premiers stades de la recherche. Il y a un manque clair d’études cliniques sur l’humain.

Cependant, les études cellulaires et sur l’animal offrent un aperçu de ce que le futur du terpinolène pourrait révéler.

Jusqu’alors, le terpène semble produire les effets suivants :

• Antitumoral
• Antioxydant
• Analgésique
• Anti-inflammatoire
• Sédatif possible
• Peut protéger contre les maladies cardiovasculaires

La recherche

Plusieurs études ont démontré le potentiel antitumoral du terpinolène. La molécule semble altérer la voie de signalisation qui pousse à la survie et la croissance des cellules du cancer. Une étude[2] publiée dans la revue Oncology Letters documente la manière dont le terpinolène achève ces effets.

L’étude a découvert que le terpène était efficace dans la réduction de l’expression d’une protéine kinase connue sous le nom d’AKT. Aussi connue sous le nom de protéine kinase B, l’AKT contribue à la progression du cancer en jouant un rôle de médiateur de la prolifération des cellules et des signaux de survie. De ce fait, il est logique que l’augmentation de l’expression AKT soit impliquée dans de nombreux types de cancers chez l’humain.

Il est intéressant de noter que les chercheurs ont découvert que les cellules traitées avec des extraits de sauge et de romarin montré une réduction de l’expression de la protéine kinase. En enquêtant plus en profondeur, ils ont découvert que le terpinolène (composant actif des deux espèces végétales) étaient capable d’achever ces effets.

Une étude complémentaire[3], publiée en 2013, a testé le terpinolène sur la prolifération de tumeurs cérébrales chez le rat. Les chercheurs ont découvert que le terpène produisait des effets significatifs lors de l’administration sur des cellules neuroblastomes. Ils ont conclu que le terpinolène produit un effet antiprolifératif puissant et pourrait avoir un usage potentiel en tant qu’agent anticancer.

Le terpinolène pourrait aussi avoir un potentiel en tant qu’antioxydant. Une étude[4] publiée dans la revue Cytotechnology a testé les effets de la molécule sur des lymphocytes humains, un sous-type de globules blancs.

Les chercheurs ont exposé les cellules au terpène pour des périodes de 24 à 48 heures. Les chercheurs ont découvert une activité antioxydante exempte d’effets génotoxiques. Ils ont conclu que le terpinolène pourrait être une « nouvelle ressource thérapeutique » en raison de ses activités antioxydantes.

Le terpinolène pourrait aider à réduire à la fois les douleurs et les gonflements. Une étude de 2016[5] publiée dans le Brazilian Journal of Medical and Biological Research a découvert que le terpène synergisait avec les médicaments anti-inflammatoires communs.

Les chercheurs ont administré un mélange de terpinolène et de l’anti-inflammatoire non-stéroïdien (AINS) Diclofenac sur des souris. La concoction a diminué les niveaux des biomarqueurs anti-inflammatoires et des douleurs, possiblement en agissant sur les récepteurs de sérotonine. De plus, les deux composés chimiques ont produit ces effets sans provoquer de trauma gastrique, un effet secondaire associé aux AINS.

Le jury reste sans savoir si le terpinolène produit des effets sédatifs ou stimulants. La recherche[6] a révélé qu’une dose aussi faible que 0,1 mg réduisait l’activité motrice de 67,8 %. Si de futures études sur l’homme montrent des résultats similaires, le terpinolène pourrait jouer un rôle bénéfique dans des conditions telles que l’anxiété et l’insomnie.

Enfin, la recherche actuelle[7] suggère que le terpinolène pourrait aider à protéger de certaines maladies cardiovasculaires. Cette molécule pourrait aider à protéger de l’oxydation de la lipoprotéine de basse densité (LDL). Connue sous le nom de « mauvais cholestérol », le LDL peut s’accumuler dans les artères et contribuer aux maladies et attaques cardiaques.

L’oxydation de la LDL (provoquée par l’itinérance des radicaux libres) pourrait causer un durcissement des artères. En réduisant l’oxydation de la LDL, le terpinolène pourrait aider à prévenir de telles maladies.

Sources

[1] Hazekamp, A., Tejkalová, K., & Papadimitriou, S. (2016). Cannabis: From Cultivar to Chemovar II—A Metabolomics Approach to Cannabis Classification. Cannabis and Cannabinoid Research, 1(1), 202–215. https://doi.org/10.1089/can.2016.0017 [Source]

[2] OKUMURA, N., YOSHIDA, H., NISHIMURA, Y., KITAGISHI, Y., & MATSUDA, S. (2011). Terpinolene, a component of herbal sage, downregulates AKT1 expression in K562 cells. Oncology Letters, 3(2), 321–324. https://doi.org/10.3892/ol.2011.491 [Source]

[3] Aydin, E., Türkez, H., & Geyikoğlu, F. (2013). Antioxidative, anticancer and genotoxic properties of α-pinene on N2a neuroblastoma cells. Biologia, 68(5), 1004–1009. https://doi.org/10.2478/s11756-013-0230-2 [Source]

[4] Turkez, H., Aydin, E., & Geyikoglu, F. (2014). Genotoxic and oxidative damage potentials in human lymphocytes after exposure to terpinolene in vitro. Springer Link. https://link.springer.com/article/10.1007/s10616-014-9698-z [Source]

[5] Macedo, E., Santos, W., Sousa Neto, B., Lopes, E., Piauilino, C., Cunha, F., Sousa, D., Oliveira, F., & Almeida, F. (2016). Association of terpinolene and diclofenac presents antinociceptive and anti-inflammatory synergistic effects in a model of chronic inflammation. Brazilian Journal of Medical and Biological Research, 49(7). https://doi.org/10.1590/1414-431x20165103 [Source]

[6] Russo, E. B., & Marcu, J. (2017). Cannabis Pharmacology: The Usual Suspects and a Few Promising Leads. Cannabinoid Pharmacology, 67–134. https://doi.org/10.1016/bs.apha.2017.03.004 [Source]

[7] Graßmann, J., Hippeli, S., Spitzenberger, R., & Elstner, E. (2005). The monoterpene terpinolene from the oil of Pinus mugo L. in concert with α-tocopherol and β-carotene effectively prevents oxidation of LDL. Phytomedicine, 12(6–7), 416–423. https://doi.org/10.1016/j.phymed.2003.10.005 [Source]

Sources

[1] Hazekamp, A., Tejkalová, K., & Papadimitriou, S. (2016). Cannabis: From Cultivar to Chemovar II—A Metabolomics Approach to Cannabis Classification. Cannabis and Cannabinoid Research, 1(1), 202–215. https://doi.org/10.1089/can.2016.0017 [Source]

[2] OKUMURA, N., YOSHIDA, H., NISHIMURA, Y., KITAGISHI, Y., & MATSUDA, S. (2011). Terpinolene, a component of herbal sage, downregulates AKT1 expression in K562 cells. Oncology Letters, 3(2), 321–324. https://doi.org/10.3892/ol.2011.491 [Source]

[3] Aydin, E., Türkez, H., & Geyikoğlu, F. (2013). Antioxidative, anticancer and genotoxic properties of α-pinene on N2a neuroblastoma cells. Biologia, 68(5), 1004–1009. https://doi.org/10.2478/s11756-013-0230-2 [Source]

[4] Turkez, H., Aydin, E., & Geyikoglu, F. (2014). Genotoxic and oxidative damage potentials in human lymphocytes after exposure to terpinolene in vitro. Springer Link. https://link.springer.com/article/10.1007/s10616-014-9698-z [Source]

[5] Macedo, E., Santos, W., Sousa Neto, B., Lopes, E., Piauilino, C., Cunha, F., Sousa, D., Oliveira, F., & Almeida, F. (2016). Association of terpinolene and diclofenac presents antinociceptive and anti-inflammatory synergistic effects in a model of chronic inflammation. Brazilian Journal of Medical and Biological Research, 49(7). https://doi.org/10.1590/1414-431x20165103 [Source]

[6] Russo, E. B., & Marcu, J. (2017). Cannabis Pharmacology: The Usual Suspects and a Few Promising Leads. Cannabinoid Pharmacology, 67–134. https://doi.org/10.1016/bs.apha.2017.03.004 [Source]

[7] Graßmann, J., Hippeli, S., Spitzenberger, R., & Elstner, E. (2005). The monoterpene terpinolene from the oil of Pinus mugo L. in concert with α-tocopherol and β-carotene effectively prevents oxidation of LDL. Phytomedicine, 12(6–7), 416–423. https://doi.org/10.1016/j.phymed.2003.10.005 [Source]

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